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Notre bien-être repose sur un équilibre fragile : celui des neurotransmetteurs, ces messagers chimiques qui orchestrent notre énergie, nos émotions et notre détente. Et cet équilibre dépend directement de notre assiette : la nutrition fournit les briques essentielles à leur production et à leur fonctionnement optimal.
Chaque jour, notre bien-être dépend d’un équilibre subtil qui se joue à l’intérieur de nous, sans que nous en ayons conscience.
Ce sont les neurotransmetteurs, ces messagers chimiques discrets mais essentiels, qui régulent notre énergie, nos émotions et notre capacité à nous détendre.
Quand ils fonctionnent bien, on se sent motivé, clair dans ses idées, serein et capable de profiter pleinement de sa journée.
Mais, lorsqu’ils se dérèglent, apparaissent fatigue, irritabilité, anxiété ou encore troubles du sommeil.
Et la bonne nouvelle, c’est que vous pouvez agir directement sur eux grâce à quelques ajustements simples de votre quotidien afin de retrouver un équilibre.
C’est ce que nous allons explorer ensemble dans cet article.
Fatigue persistante, perte de motivation, difficultés à se concentrer ou à réfléchir clairement…
Ces signes sont devenus le quotidien de nombreuses personnes. Ils s’accompagnent souvent d’irritabilité, d’épisodes de tristesse, d’anxiété, ou encore de difficultés à relâcher le mental le soir, ce qui perturbe l’endormissement et la qualité du sommeil.
Chez certains, le stress entraîne aussi des manifestations physiques comme des palpitations ou une impression de tension constante.
Des manifestations certes fréquentes, mais qui grignotent peu à peu le bien-être physique et émotionnel.
Et pourtant, rien de tout cela n’est immuable.
En comprenant mieux le rôle des neurotransmetteurs et la manière dont ils influencent notre énergie, nos émotions et notre sérénité, il devient possible de renverser la tendance et de retrouver un équilibre naturel.
Les neurotransmetteurs sont des messagers chimiques essentiels qui permettent aux neurones de communiquer entre eux.
Bien qu’invisibles, ils agissent sur toutes les dimensions de notre bien-être, et même sur notre santé globale.
On distingue deux grandes familles de neurotransmetteurs :
L’équilibre entre ces deux familles est indispensable : trop d’excitation entraîne stress et agitation, tandis qu’un excès d’inhibition favorise la baisse d’énergie et la démotivation. Le cerveau fonctionne de manière optimale lorsqu’il maintient ce juste milieu.
Et nous avons la possibilité d’influencer directement cette balance : notre alimentation, nos choix d’activités et notre hygiène de vie contribuent à soutenir ou au contraire à perturber la production de neurotransmetteurs.
La dopamine est souvent décrite comme le neurotransmetteur de la motivation et du plaisir. Elle nous donne l’élan nécessaire pour démarrer la journée, entreprendre des projets et ressentir de la satisfaction dans nos actions. Un déficit en dopamine se traduit par une perte de motivation, un manque d’entrain et parfois même un état dépressif.
Le corps produit naturellement la dopamine le matin, en fonction de notre horloge biologique. Mais cette production dépend de plusieurs conditions et notamment de notre petit-déjeuner.
Un petit-déjeuner trop sucré, riche en viennoiseries, céréales ou pain (surtout blanc), peut perturber ce processus. À l’inverse, un repas riche en protéines, bonnes graisses et contenant un peu de glucides à index glycémique bas favorise la synthèse de la dopamine et soutient la clarté mentale dès le réveil.
En milieu de journée, une partie de cette dopamine se transforme en noradrénaline. Ce neurotransmetteur nous aide à maintenir un rythme soutenu, à rester concentré et à éviter les coups de fatigue.
Pour que cette transformation s’effectue correctement, l’organisme a besoin de micronutriments spécifiques : fer, zinc, vitamines du groupe B, vitamine D, les oméga-3 et certains acides aminés.
Lorsqu’un manque de dopamine ou de noradrénaline est suspecté, il existe des tests permettant d’en évaluer le niveau.
Si la dopamine et la noradrénaline sont associées à l’énergie et à l’action, la sérotonine et le GABA représentent quant à eux l’apaisement et la stabilité émotionnelle.
La sérotonine est considérée comme le neurotransmetteur du bien-être et de la sérénité. Lorsqu’elle est présente en quantité suffisante, elle favorise la joie de vivre, le recul face aux événements et une certaine stabilité émotionnelle. En revanche, un déficit se traduit souvent par de l’irritabilité, de la tristesse et une hypersensibilité face aux difficultés du quotidien.
Le GABA agit comme un frein naturel du système nerveux. Il permet de calmer le mental, d’apaiser l’anxiété et de faciliter l’endormissement. Un manque de GABA se manifeste par une agitation intérieure, une difficulté à “couper” les pensées, voire une anxiété persistante. Certaines personnes recourent même à des anxiolytiques ciblant les récepteurs du GABA, tant son rôle est central dans la régulation du stress.
Ces deux neurotransmetteurs sont produits principalement à partir de l’après-midi, en lien avec notre horloge biologique. Alors que le matin, le corps mise sur les neurotransmetteurs excitateurs pour nous mettre en mouvement, l’après-midi et la soirée marquent le temps du ralentissement et de la préparation au sommeil.
Leur synthèse dépend, elle aussi, de plusieurs facteurs : une alimentation adaptée, une gestion du stress et des moments de détente réguliers.
Par exemple, si vous prenez un goûter, éviter de la prendre trop sucré et privilégiez les sucres naturels. Car cela favorise un pic glycémique, freinant ainsi la production de la sérotonine.
Par ailleurs, certains nutriments comme le magnésium soutiennent particulièrement la production et l’action de la sérotonine et du GABA.
Puisque nos neurotransmetteurs sont directement influencés par ce que nous mangeons, l’alimentation devient une véritable clé de régulation.
Le matin, privilégier un petit-déjeuner salé, riche en protéines et en bonnes graisses, aide à stimuler la dopamine et à démarrer la journée avec énergie et clarté.
À l’inverse, les repas sucrés à base de pain blanc, de céréales, mueslis ou viennoiseries perturbent cette production et nuisent à la motivation.
Le midi, il est essentiel de conserver une alimentation équilibrée, avec un apport varié en protéines, glucides et bons lipides, pour maintenir un fonctionnement cérébral stable.
Le soir, si l’objectif est de favoriser la sérotonine et le GABA, il est préférable de réduire la consommation de protéines animales au profit de glucides de bonne qualité, comme les féculents. Attention toutefois ici aussi, à l’index glycémique.
Chaque repas devient ainsi une opportunité d’agir pour sa concentration, son énergie et son équilibre émotionnel.
Toutes ces connaissances sur la dopamine, la noradrénaline, la sérotonine et le GABA, je les ai rassemblées dans un livre que j’ai écrit avec passion : « Anxiété, fatigues, douleurs...Agissez sur vos neurotransmetteurs » (Edition Albin Michel)
Ce livre est né du désir de partager avec le plus grand nombre le rôle de ces mécanismes invisibles mais essentiels, trop souvent ignorés alors qu’ils conditionnent notre équilibre : troubles de l’attention, brouillard mental, irritabilité, baisse de moral, palpitations…
Beaucoup estiment encore, à tort, qu’il s’agit d’une fatalité, ou que seuls les traitements médicamenteux peuvent apporter une solution, même si ceux-ci sont parfois nécessaires.
Avant d’en arriver là, il est précieux de découvrir ce que vous pouvez déjà ajuster facilement au quotidien : alimentation, activité physique, habitudes de vie.
C’est pourquoi je propose dans ce livre des tests pratiques pour déterminer vos neurotransmetteurs dominants et repérer vos manques actuels.
Chacun de nous a un profil de base : certains sont naturellement plus “dopaminergiques”, portés vers l’action et les projets, tandis que d’autres sont plus “sérotoninergiques”, enclins à profiter du moment présent mais parfois moins dynamiques.
Comprendre votre profil permettra de mieux anticiper vos fragilités et d’adopter les bons ajustements.
Nos neurotransmetteurs façonnent en profondeur notre vitalité et notre équilibre émotionnel. La dopamine et la noradrénaline soutiennent l’énergie et la motivation, tandis que la sérotonine et le GABA apportent calme, recul et sérénité.
Trouver le juste équilibre entre ces deux grandes familles est la clé d’un bien-être global.
La bonne nouvelle, c’est que nous avons une influence directe sur cette balance grâce à nos choix quotidiens.
Une alimentation adaptée, une attention portée à notre rythme biologique et quelques ajustements simples peuvent déjà transformer notre énergie, notre humeur et notre sommeil.
N’oubliez pas : votre bien-être n’est pas une fatalité : il se construit, jour après jour, action après action.
Prenez soin de vous !
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